quarta-feira, 28 de novembro de 2012

SONNET




SONNET


Louise, vous avez l’âge,
L’âge divin et clément
Où l’on perd son pucelage
Dans les bras d’un jeune amant.

Quelle fille du village
Nous pourrait, en ce moment,
Montrer le frais attelage
De ton sein rose et charmant?

Trousse tes jupes, ma fille,
Ouvre ton cul à l’amour;
Tu vois bien que je godille…

Tes doigts d’aurore et de jour,
Encore imbibés de sperme,
Valent’ ils ma pine ferme ?



Albert Glatigny (1839 – 1873)

Joyeusetés Galantes

segunda-feira, 26 de novembro de 2012

À MADAME * * * - Paul Verlaine



A MADAME ***


Quand tu m’enserres de tes cuisses
La tête ou les cuisses, gorgeant
Ma gueule des bathes délices
De ton jeune foutre astringent,

Ou mordant d’un con à la taille
Juste de tel passe-partout
Mon vit point très gros, mais canaille
Depuis les couilles jusqu’au bout,

Dans la pinette et la minette
Tu tords ton cul d’une façon
Qui n’est pas d’une femme honnête ;
Et, nom de Dieu, t’as bien raison !

Tu me fais des langues fourrées,
Quand nous baisons, d’une longueur
Et d’une ardeur démesurée
Qui me vont, merde ! au droit du cœur !

Et ton con exprime ma pine
Comme un ours téterait un pis,
Ours bien léché, toison rupine,
Que la mienne a pour fier tapis.

Ours bien léché, gourmande et soûle
Ma langue ici peut l’attester
Qui fit à ton clitoris boule –
De gomme à ne plus compter.

Bien léché, oui, mais âpre en diable,
Ton con joli, taquin, coquin,
Qui rit rouge sur fond de sable :
Telles les lèvres d’Arlequin.


PAUL VERLAINE
Femmes (1890)