A MADAME ***
Quand tu m’enserres
de tes cuisses
La tête ou
les cuisses, gorgeant
Ma gueule
des bathes délices
De ton
jeune foutre astringent,
Ou mordant
d’un con à la taille
Juste de
tel passe-partout
Mon vit point
très gros, mais canaille
Depuis les
couilles jusqu’au bout,
Dans la
pinette et la minette
Tu tords
ton cul d’une façon
Qui n’est
pas d’une femme honnête ;
Et, nom de
Dieu, t’as bien raison !
Tu me fais des
langues fourrées,
Quand nous
baisons, d’une longueur
Et d’une
ardeur démesurée
Qui me
vont, merde ! au droit du cœur !
Et ton con
exprime ma pine
Comme un
ours téterait un pis,
Ours bien
léché, toison rupine,
Que la
mienne a pour fier tapis.
Ours bien
léché, gourmande et soûle
Ma langue
ici peut l’attester
Qui fit à
ton clitoris boule –
De gomme à
ne plus compter.
Bien léché,
oui, mais âpre en diable,
Ton con
joli, taquin, coquin,
Qui rit
rouge sur fond de sable :
Telles les
lèvres d’Arlequin.
PAUL
VERLAINE
Femmes (1890)
Sem comentários:
Enviar um comentário